mardi 21 mars 2023

Évolution Littéraire 2

J'ai revu mes objectifs rédactionnels à la baisse. Désormais, je comptabilise toute forme d'écriture autre que relatif à mon activité principale comme valide pour mon objectif quotidien. Je fais ça pour tenir sur du long-terme et poursuivre ce que j'ai commencé.

Je suis en train de revoir mon programme et mes horaires. C'est assez prenant, je travaille beaucoup mais j'ai quand même pas mal de projets. Je fais de mon mieux pour les réaliser, mais j'avoue que ces derniers jours c'est devenu une torture pour me sortir du lit ou pour me forcer à aligner trois mots.

La peur de poursuivre cette histoire Comme chien et chat me reprend. Mais il va bien falloir que j'avance, un jour ou l'autre, il faudra bien qu'elle paraisse. J'ai tellement d'histoires et de projets en tête et pourtant chacun parait comme un but final. C'est faux. C'est juste que j'ai beau briser les étapes en d'autres plus petites, j'ai toujours cette impression que c'est trop difficile. Mais je le fais, il le faut. For my own sake.

Récemment, j'ai réalisé autre chose à propos de mon évolution d'écriture. C'est pas seulement que je suis plus directe et concrète dans mon écriture, moins imagée, c'est surtout que j'ai complètement changé.

Peut-être pas le fond, mais la forme très certainement. Je ne suis littéralement plus la personne que j'étais il y a dix ans. Elle et moi ne nous exprimons pas de la même façon, n'avons pas les mêmes opinions... Peut-être partageons-nous certains rêves, mais ce ne sont plus exactement les mêmes.

Je ne sais pas si je suis en paix avec ça et je ne sais pas non plus ce que cela signifie. 

J'ai réalisé une chose ce week-end, c'était vendredi. Je suis devenue adulte car celle que j'étais plus jeune a pu finalement me transmettre ses rêves. Ils sont mon guide intérieur. Sans eux, je ne saurai où je me rends. Elle est là, la clef pour devenir adulte : devenir la personne capable de réaliser ses rêves d'enfant. 

Il semble que je sois devenue cette personne. Et mes rêves m'ont été transmis. L'histoire, mon histoire est en marche. 

Je veux dire : je l'ai bien reçu ; le flambeau est passé.

vendredi 17 mars 2023

Si tu n'existais pas

Parfois je me demande comment je me retrouve ailleurs que dans tes bras

Ce tumulte incessant de la vie qui me balance à divers endroits

Me donne le tournis et mon crâne se tord au son du chien qui aboie

Dans les bas-fonds des villes où je danse, titube loin, très loin de toi

Il me faudrait des nuits entières pour me rappeler de ton odeur sur mes doigts

Et plus encore pour que cessent les échos de ta voix

Ces vies endiablées que nous n'avons pu vivre et ces amours éméchées qui ploient

Sous les décombres de mon existence ; elle seule n'a plus de sens si ce n'est pas toi

Dis simplement : tu me manques voilà 

Et si tu n'existais pas qu'en serait-il de moi ? 

jeudi 16 mars 2023

Mes combats

J'ai fait deux quizz pour savoir quel personnage d'anime et je suis. Je voulais tomber sur Izuku et Katsuki. À la place, je suis tombée sur Naruto et Sasuke. Comment j'ai fait ?

Il me faudrait des horaires, que je remette tout ça en place. Mon esprit part à droite, puis à gauche et passe son temps à faire des zigzags. 

Au cours des quinze dernières minutes j'ai :

- écouté une vidéo sur comment marketer son livre en ligne

- trouvé une idée pour améliorer la rétention des clients sur l'app que nous développons dans mon entreprise

- décidé de ce dont j'allai parler dans ce post

- écrit les trois premières phrases de cette page

- préparé un plan pour les douze mois à venir

- pris la décision qu'il me fallait des horaires.

Quand je liste tout ça, je me rends compte à quel point mon esprit carbure. C'est difficile pour moi de me concentrer sur une tâche à la fois. Cependant, lorsque j'y arrive, je suis plus efficace que n'importe qui. Dès lors que mon attention entière se reporte sur une seule activité, j'arrive à réaliser des choses incroyables.

Mais pour cela, il faut que j'arrive à me concentrer.

Les routines aident pas mal pour ça. Je les ai longtemps méprisées, mais en réalité elles sont bien utiles pour travailler la discipline.

Le seul bémol est que je prends un malin plaisir à aller à l'encontre de mes horaires.

Je veux dire, vraiment : je ressens un plaisir farouche à me dérober à mon cadre.

Si j'ai décidé de faire quelque chose, que ma liste est prête, bien établie, il m'arrive souvent de contempler cela et de dire "au diable !" avant de me mettre à faire complètement autre chose qui me fait plaisir. 

Ce n'est pas de la procrastination. C'est une décision consciente et réfléchie, spontanée de ne pas suivre les règles que je me suis moi-même fixée.

C'est comme s'il y avait une gamine de 5 ans et un soldat de 55 qui se disputaient mon mental. (P.S. : j'adore quand c'est la gamine qui gagne).

C'est peut-être pour la même raison que j'ai obtenu les résultats de Naruto et Sasuke. Je suis les deux, profondément et entièrement. D'un côté, celui qui ne se laissera pas aller, qui ira jusqu'au bout de ses convictions et, de l'autre, l'écervelé qui suivra son coeur. 

J'adore ces deux côtés de ma personnalité.

Au centre pourtant, il y a une maman parfois sévère, parfois compatissante qui fait de son mieux pour allier les deux et les pousser à être le meilleur d'eux-mêmes ensemble

C'est peut-être All Might ou Sakura. 

Un côté moins connu, moins admiré parfois.

Si l'on connaissait mes combats.

Et toi ? 

mercredi 15 mars 2023

Idées business


Je réfléchis à des idées de business. En fait, même quand j'y réfléchis pas, ça me vient parfois. Alors je vais en noter quelques unes qui me viennent en tête ici.

1. Un café manga

Pas juste une librairie où on peut acheter des mangas et boire un café, non. Une vraie bibliothèque manga où on peut lire gratuitement tout en buvant son café. Ce serait un espace détente avec, pourquoi pas, des rencontres entre passionnés. Peut-être faudrait-il bénéficier d'une forme d'abonnement.

2. Un coworking space

Quand je parle de "space", je veux dire vraiment space et pas uniquement un bureau où on s'assoit pendant des heures. Il faudrait un espace détente, une salle de sport, une piscine et un espace créatif pour les tempêtes de cerveaux. L'idéal serait d'avoir une marque et de la répandre dans les villes les plus connues pour le travail en remote.

3. Une salle de sport sur la plage

C'était le rêve de mon ex ça, mais du coup il me l'a transmis. Ça peut être tout bonnement incroyable de pouvoir s'entrainer à quelques mètres des vagues. Associé aux deux idées précédentes, je crois qu'on tient le lieu de vie et de productivité idéal !

4. Une application de rencontre

Pour vraiment rencontrer des gens. Pas suivre cette espèce de mouvement tendance de se vendre comme un morceau de viande sur une app pour baiser le premier soir. Juste, trouver des gens qui partagent les mêmes passions, et plus si affinités. C'est quoi cette obsession qu'on a de fuir la solitude avec des relations amoureuses bancales et immatures ?

5. Une marque de vêtement anime

Comme ça, on pourra porter des fringues qui incarneront nos personnages préférés sans que ce soit trop rôdé qu'on est en train de cosplay. Avec ma coupe, je ressemble à Luffy ou Deku. Récemment, j'ai lissé mes cheveux et on dirait Sasuke ou Sakura. Ça me fait rire et ça me donne confiance. Alors si j'avais les habits en plus... <3

Et toi, une idée qui pourrait changer ta vie comme ça ?

mardi 14 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 10

C'était un aveu cruel, mais depuis que Katsuki était parti, Izuku se sentait mieux. 

Il s'était imaginé que le départ de son ami d'enfance serait beaucoup plus compliqué, mais finalement ce ne fut pas le cas. Maintenant que Kacchan n'était plus là, il pouvait se comporter naturellement avec Lee sans songer une seconde à sa réaction s'il les voyait.

Désormais, il passait ses bras autour de lui plus facilement et l'embrassait plus longtemps. Pris dans son quotidien amoureux, Deku sembla oublier toutes les fois où il s'était arrangé pour que Kacchan les croise et réagisse. Vu ainsi, aux côtés de Lee, n'importe qui l'aurait pris pour un ange, à commencer par son amant.

Lee se pencha vers lui en lui tendant la banderole que Izuku devait accrocher au mur et lui déposa un baiser sur le nez. Le propriétaire du nez rougit de l'attention. "Tu semblais être dans tes pensées Izuku-san !" expliqua Lee avec un sourire. Il adorait le voir rougir quand il n'était pas trop occupé à l'être lui-même.

Leurs amis se moquaient gentiment de leurs gênes respectives, mais cela se sentait, pour la plupart, qu'ils enviaient un peu leur couple et leur relation. 

Depuis que Izuku avait accepté de sortir avec Lee, aucune dispute n'avait éclatée. Sauf une. Un soir, Izuku voulait faire une surprise à Lee en lui préparant un repas. Il avait balbutié une excuse pour aller faire les courses tout seul ce jour-là et Lee n'avait pas arrêté d'insister pour l'accompagner. Finalement, Izuku s'était énervé en disant qu'il voulait lui faire une surprise donc qu'il fallait que Lee arrête d'insister.

Le visage de Lee était devenu cramoisi rien qu'à l'idée d'imaginer son petit ami lui préparer un repas. Il n'avait pas répondu et était parti s'entraîner pour se forcer à penser à autre chose. S'il n'avait pas fait ça, il aurait certainement sauté sur Izuku et en aurait fait son repas... ce qui n'aurait pas plu au concerné au vu de tout le mal qu'il se donnait pour préparer cette surprise.

Voilà. La romance poussée à l'extrême. Un couple adorable et dont le temps ne semblait pas avoir raison. Comment leur entente pouvait-elle croitre sans cesse ? Même Sakura se le demandait. Elle qui pourtant était passée maîtresse dans l'art de lire entre ligne avec Sasuke, elle ne comprenait pas comment ces deux-là arrivaient à s'entendre aussi bien.

"Tu crois pas qu'on fait une erreur ? demanda-t-elle un jour à Naruto alors que Lee et Izuku étaient occupés à cuisiner ensemble dans la pièce principale

- À propos de quoi ? questionna Naruto complètement absorbé par son jeu vidéo 

- Bah de ce qu'on s'est dit

- Mmh... murmura Naruto, trop concentré sur son jeu pour écouter son amie

- Écoute-moi quand je te parle !! s'énerva Sakura en lui éteignant la télé

- Hé mon jeu !! 

- Comme ça tu écouteras !! 

- Ça va aller tous les deux ? fit irruption Izuku avec un sourire, Le dîner est bientôt prêt, annonça-t-il avant de faire demi tour vers Lee"

Naruto observa le garçon aux cheveux verts enlacer son amant par derrière et caler sa tête contre son dos pendant quelques secondes avant de retourner s'affairer à ses côtés. Il comprit alors ce que voulait dire la jeune fille.

"Il n'était pas comme ça quand Kacchan était là, lâcha le blond en passant ses bras derrière sa tête

- C'est bien pour ça que je me demande si je fais bien de lui donner la nouvelle adresse de Katsuki...

- Il te l'a demandée ?

- Pas vraiment, mais il avait l'air soulagé quand je lui ai dit que je l'aiderai

- Si tu ne la lui donnes pas, ça m'arrangerait, décréta le jeune homme

- Naruto !! 

- Bah quoi ?

- On a déjà eu cette discussion il me semble. se plaignit Sakura en faisant la moue, Toi-même tu m'as fait promettre de toujours encourager nos amis à ne pas se mentir à eux-mêmes. Tu voudrais revenir sur cette promesse ?

- J'ai pas dit ça.

- Alors quoi ?"

Naruto et Sakura regardèrent un instant Lee et Izuku. Le plus petit manqua de se brûler en voulant laver une poêle encore brûlante et le plus grand le sauva in extremis. Pour le remercier, le premier lui fit un bisou sur la joue, qui manqua de faire renverser le contenu d'un bol entier par surprise.

"Le seul menteur que je vois ici, c'est pas Kacchan, commença Naruto, c'est Deku

- Deku ?

- Ouais. Et puis tu sais, soupira-t-il, c'est injuste que Kacchan le regarde comme ça

- Que veux-tu dire ?

- Moi aussi, j'aimerai bien..." 

Il interrompit lui-même son discours et son visage se fendit d'un grand sourire devant Sakura. 

"Tu trouves pas ça injuste Sakura-chan ? Kacchan l'aime tellement qu'il se prive de cérémonie de fin d'études pour ne pas avoir à choisir entre voir Lee avec Izuku et être un mauvais ami.

- Et pourquoi ce serait injuste ? demanda Sakura qui ne comprenait pas où son ami voulait en venir"

Naruto perdit son sourire et pointa du doigt Izuku qui embrassait Lee passionnément.

"Quand quelqu'un t'aime à ce point et que tu l'aimes en retour, tu cours dans ses bras, pas dans ceux d'un autre."

lundi 13 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 9


Le lendemain ce fut compliqué de faire face à Lee et Izuku. Les trois garçons sortirent de leurs chambres en même temps : Katsuki de la sienne, Lee et Izuku de celle de Lee. 

Un silence de gêne était palpable, mais Katsuki le brisa l'air de rien. "Salut" maugréa-t-il à l'encontre des deux amants.

Lee lui répondit avec un sourire éclatant de celui qui a passé une excellente nuit. Izuku, quant à lui ne répondit rien. Son copain le pris par la main et ils se retrouvèrent tous les trois dans l'ascenseur.

Une pensée traversa l'esprit de Kacchan. Ce fameux jour où Deku avait bloqué la porte de peur qu'elle ne se referme sur lui, entre eux et qu'ils ne puissent plus jamais l'ouvrir. Ce mur de glace qu'ils craignaient de bâtir était désormais en train de s'installer entre eux.

Deku savait, il devait savoir ce que Kacchan ressentait. Cette colère froide, cette frustration et ce désir insatisfait de ne pouvoir serrer son meilleur ami contre lui. Il se maudissait. Au fond de lui, il se maudissait.

Il entendait sa voix presque tous les soirs. Il ne pouvait s'empêcher de l'imaginer, de le désirer. On aurait presque dit que tout était fait exprès pour l'aguicher, le rendre fou. Quand Deku se faisait prendre et qu'il gémissait, on aurait dit que c'était pour lui qu'il criait.

Katsuki fut arraché de ses pensées par Lee qui saisit la main de Deku et cet imbécile au cheveux verts qui sembla se réfugier dans son regard. Lui faisait-il peur à ce point ? Le détestait-il à ce point que le premier venu était une délivrance ?

Le blond savait qu'il exagérait en traitant Lee de "premier venu". Lee avait tout du bon garçon, celui qu'on a envie de présenter à ses parents. Il soutenait Deku, l'aimait et prenait soin de lui. Katsuki devait se réjouir pour lui. C'était son rôle d'ami après tout. Ne pas piquer de crise, ne pas l'empêcher d'être heureux, même si ce n'est pas avec lui.

Katsuki s'était arrêté au milieu du couloir et il regardait la scène se dérouler devant ses yeux. Lee et Deku qui riaient avec Naruto et Denki. Sakura et Ochako qui venaient se resservir un lait chaud. Le reste du groupe qui papotait ou terminait de se préparer.

Ce n'était pas différent de d'habitude. Cette scène, il la connaissait. Il l'avait vécue tous les matins depuis trois ans maintenant.

Enfin, à quelque chose prêt.

D'habitude, Deku lui préparait son café, le regardait avec un sourire qui en apparence l'agaçait, mais au fond le rassurait. Il prenait de ses nouvelles et s'asseyait à côté de lui. Cette routine n'existait plus désormais. Discrètement, Lee avait pris sa place.

Et quelle place ! Une place qu'il occupait clandestinement. Une place qu'il n'a jamais su saisir entièrement, car il lui était impossible de reconnaître ses sentiments.

Katsuki serra les dents. Il n'avait pas faim, pas soif. Soudainement, il voulait que le monde s'efface, se supprime. Il ne voulait pas faire semblant d'être heureux pour Deku. Il le voulait avec lui, pour lui. 

Il se vit marcher jusqu'à sa hauteur, le tirer des bras de Lee et l'embrasser, l'enlacer et décrétant, là ici et maintenant que Deku lui appartenait. Il l'imaginait rougir et se blottir contre lui. Il savait qu'il s'excuserait à sa place mais accepterait toute la démarche. Il n'attendait que ça, pas vrai ? 

Un visage se plaqua contre celui de Katsuki, l'arrachant de son rêve éveillé. De loin, c'était presque comme si les deux s'étaient embrassés.

"Tu es bien songeur de bon matin, taquina Naruto, son souffle sur sa joue"

Katsuki tourna la tête sans plus de réaction et fit demi-tour vers chambre dans un râle bref.

Le regard rieur de Naruto croisa celui de Izuku. Si ce dernier en avait eu l'aptitude, il l'aurait tué.

dimanche 12 mars 2023

Terrifiée

Je ne me savais pas si lâche, mais j'ai du mal à poursuivre mon histoire. Ce n'est pas faute d'inspiration ou de motivation. C'est par peur. En fait, plus j'avance, plus je menace de réussir, plus j'ai peur. Je suis terrorisée.

Cela fait plusieurs fois que je le remarque et ce soir ne fait pas exception. J'aurai dû poursuivre l'écriture de Comme chien et chat, mais à la place, je déblatère. Les chapitres que j'écris - ou plutôt les fragments pourraient être plus longs, plus complets. Mais j'ai peur de les écrire. J'ai peur d'aligner ces textes pour qu'ils n'en forment qu'un seul.

J'ai peur de réussir à écrire cette histoire.

C'est tellement paradoxal ! Normalement, je suis paralysée par l'idée d'échouer, mais je me rends compte que c'est celle de réussir qui me tétanise vraiment.

Mon père m'a offert une tasse il y a deux ans de cela. Elle porte la citation de Michelangelo qui dit "Le plus grand danger pour la plupart d'entre nous ce n'est pas que l'objectif soit trop élevé et que nous le manquions, c'est qu'il soit trop bas et que nous l'atteignons.". Je suis en plein dedans. Jusqu'au cou.

J'ai passé les cinq dernières heures à planifier et à réfléchir à ce que je devais faire pour commercialiser mes histoires et sur quelles plateformes les publier. Ce n'était pas du temps perdu, mais ça m'a pris beaucoup de temps.

Je me demande parfois s'il ne serait pas plus utile de juste écrire jusqu'à finir ce que j'ai commencé, puis de me soucier du reste ensuite. J'aime trop planifier, prévoir et procrastiner. Ça m'évite de me mouiller. C'est ma zone de confort.

Hier, j'affirmai être prête à me hisser hors de cette zone, mais finalement je fais comme tout le monde : j'y reste et m'y complais.

C'est faux. 

Je mens.

Tout ce que j'ai fait jusqu'à présent me terrorise suffisamment et pourtant j'avance. J'avance dans ce sens un peu chaque jour. Ce n'est pas aussi bien que ce que j'aimerai, mais je le fais.

Je ne l'ai pas fait ces dix dernières années et pourtant là je le fais. C'est suffisant.

La boule que j'ai au ventre prouve que ce n'était pas de la procrastination. Ce que j'ai visualisé durant ces cinq dernières heures était suffisamment concret pour me terrifier. Je sais qu'il me reste du chemin avant d'atteindre le niveau que j'ai entrevu ce soir. Et pourtant, je vois la montagne. Elle est devant moi je veux dire, à mes pieds. Elle ne se trouve plus à des kilomètres. Elle est juste à côté.

La dernière fois que j'ai escaladé quelque chose, on a commenté "elle marche" alors que tout le monde escaladais. J'étais plus à l'aise que les autres sur ces chemins escarpés. Pourtant, on m'a quand même tendu la main pour m'aider à la fin du parcours.

C'est bon signe non ?

Je suis parée au combat, je le sais. Il faut juste que j'ose affronter mes peurs. Ce ne sont pas les autres qui me retiennent, c'est moi-même.

Je ne suis pas mon propre ennemi pour autant. C'est normal d'avoir peur. Il y a une part de moi qui désire ma survie, qui veut me protéger. C'est une partie un peu anxieuse et elle m'a tirée de nombreux pétrins. Alors, je ne vais pas la haïr. Je vais la calmer. La mener pas à pas sur le chemin de sa destinée.

"Vraiment, tu vois : il n'y avait rien à craindre." lui dirai-je, un sourire aux lèvres, en lui désignant la vue magnifique du haut de la montagne

Évolution Littéraire 2

J'ai revu mes objectifs rédactionnels à la baisse. Désormais, je comptabilise toute forme d'écriture autre que relatif à mon activit...