mardi 21 mars 2023

Évolution Littéraire 2

J'ai revu mes objectifs rédactionnels à la baisse. Désormais, je comptabilise toute forme d'écriture autre que relatif à mon activité principale comme valide pour mon objectif quotidien. Je fais ça pour tenir sur du long-terme et poursuivre ce que j'ai commencé.

Je suis en train de revoir mon programme et mes horaires. C'est assez prenant, je travaille beaucoup mais j'ai quand même pas mal de projets. Je fais de mon mieux pour les réaliser, mais j'avoue que ces derniers jours c'est devenu une torture pour me sortir du lit ou pour me forcer à aligner trois mots.

La peur de poursuivre cette histoire Comme chien et chat me reprend. Mais il va bien falloir que j'avance, un jour ou l'autre, il faudra bien qu'elle paraisse. J'ai tellement d'histoires et de projets en tête et pourtant chacun parait comme un but final. C'est faux. C'est juste que j'ai beau briser les étapes en d'autres plus petites, j'ai toujours cette impression que c'est trop difficile. Mais je le fais, il le faut. For my own sake.

Récemment, j'ai réalisé autre chose à propos de mon évolution d'écriture. C'est pas seulement que je suis plus directe et concrète dans mon écriture, moins imagée, c'est surtout que j'ai complètement changé.

Peut-être pas le fond, mais la forme très certainement. Je ne suis littéralement plus la personne que j'étais il y a dix ans. Elle et moi ne nous exprimons pas de la même façon, n'avons pas les mêmes opinions... Peut-être partageons-nous certains rêves, mais ce ne sont plus exactement les mêmes.

Je ne sais pas si je suis en paix avec ça et je ne sais pas non plus ce que cela signifie. 

J'ai réalisé une chose ce week-end, c'était vendredi. Je suis devenue adulte car celle que j'étais plus jeune a pu finalement me transmettre ses rêves. Ils sont mon guide intérieur. Sans eux, je ne saurai où je me rends. Elle est là, la clef pour devenir adulte : devenir la personne capable de réaliser ses rêves d'enfant. 

Il semble que je sois devenue cette personne. Et mes rêves m'ont été transmis. L'histoire, mon histoire est en marche. 

Je veux dire : je l'ai bien reçu ; le flambeau est passé.

vendredi 17 mars 2023

Si tu n'existais pas

Parfois je me demande comment je me retrouve ailleurs que dans tes bras

Ce tumulte incessant de la vie qui me balance à divers endroits

Me donne le tournis et mon crâne se tord au son du chien qui aboie

Dans les bas-fonds des villes où je danse, titube loin, très loin de toi

Il me faudrait des nuits entières pour me rappeler de ton odeur sur mes doigts

Et plus encore pour que cessent les échos de ta voix

Ces vies endiablées que nous n'avons pu vivre et ces amours éméchées qui ploient

Sous les décombres de mon existence ; elle seule n'a plus de sens si ce n'est pas toi

Dis simplement : tu me manques voilà 

Et si tu n'existais pas qu'en serait-il de moi ? 

jeudi 16 mars 2023

Mes combats

J'ai fait deux quizz pour savoir quel personnage d'anime et je suis. Je voulais tomber sur Izuku et Katsuki. À la place, je suis tombée sur Naruto et Sasuke. Comment j'ai fait ?

Il me faudrait des horaires, que je remette tout ça en place. Mon esprit part à droite, puis à gauche et passe son temps à faire des zigzags. 

Au cours des quinze dernières minutes j'ai :

- écouté une vidéo sur comment marketer son livre en ligne

- trouvé une idée pour améliorer la rétention des clients sur l'app que nous développons dans mon entreprise

- décidé de ce dont j'allai parler dans ce post

- écrit les trois premières phrases de cette page

- préparé un plan pour les douze mois à venir

- pris la décision qu'il me fallait des horaires.

Quand je liste tout ça, je me rends compte à quel point mon esprit carbure. C'est difficile pour moi de me concentrer sur une tâche à la fois. Cependant, lorsque j'y arrive, je suis plus efficace que n'importe qui. Dès lors que mon attention entière se reporte sur une seule activité, j'arrive à réaliser des choses incroyables.

Mais pour cela, il faut que j'arrive à me concentrer.

Les routines aident pas mal pour ça. Je les ai longtemps méprisées, mais en réalité elles sont bien utiles pour travailler la discipline.

Le seul bémol est que je prends un malin plaisir à aller à l'encontre de mes horaires.

Je veux dire, vraiment : je ressens un plaisir farouche à me dérober à mon cadre.

Si j'ai décidé de faire quelque chose, que ma liste est prête, bien établie, il m'arrive souvent de contempler cela et de dire "au diable !" avant de me mettre à faire complètement autre chose qui me fait plaisir. 

Ce n'est pas de la procrastination. C'est une décision consciente et réfléchie, spontanée de ne pas suivre les règles que je me suis moi-même fixée.

C'est comme s'il y avait une gamine de 5 ans et un soldat de 55 qui se disputaient mon mental. (P.S. : j'adore quand c'est la gamine qui gagne).

C'est peut-être pour la même raison que j'ai obtenu les résultats de Naruto et Sasuke. Je suis les deux, profondément et entièrement. D'un côté, celui qui ne se laissera pas aller, qui ira jusqu'au bout de ses convictions et, de l'autre, l'écervelé qui suivra son coeur. 

J'adore ces deux côtés de ma personnalité.

Au centre pourtant, il y a une maman parfois sévère, parfois compatissante qui fait de son mieux pour allier les deux et les pousser à être le meilleur d'eux-mêmes ensemble

C'est peut-être All Might ou Sakura. 

Un côté moins connu, moins admiré parfois.

Si l'on connaissait mes combats.

Et toi ? 

mercredi 15 mars 2023

Idées business


Je réfléchis à des idées de business. En fait, même quand j'y réfléchis pas, ça me vient parfois. Alors je vais en noter quelques unes qui me viennent en tête ici.

1. Un café manga

Pas juste une librairie où on peut acheter des mangas et boire un café, non. Une vraie bibliothèque manga où on peut lire gratuitement tout en buvant son café. Ce serait un espace détente avec, pourquoi pas, des rencontres entre passionnés. Peut-être faudrait-il bénéficier d'une forme d'abonnement.

2. Un coworking space

Quand je parle de "space", je veux dire vraiment space et pas uniquement un bureau où on s'assoit pendant des heures. Il faudrait un espace détente, une salle de sport, une piscine et un espace créatif pour les tempêtes de cerveaux. L'idéal serait d'avoir une marque et de la répandre dans les villes les plus connues pour le travail en remote.

3. Une salle de sport sur la plage

C'était le rêve de mon ex ça, mais du coup il me l'a transmis. Ça peut être tout bonnement incroyable de pouvoir s'entrainer à quelques mètres des vagues. Associé aux deux idées précédentes, je crois qu'on tient le lieu de vie et de productivité idéal !

4. Une application de rencontre

Pour vraiment rencontrer des gens. Pas suivre cette espèce de mouvement tendance de se vendre comme un morceau de viande sur une app pour baiser le premier soir. Juste, trouver des gens qui partagent les mêmes passions, et plus si affinités. C'est quoi cette obsession qu'on a de fuir la solitude avec des relations amoureuses bancales et immatures ?

5. Une marque de vêtement anime

Comme ça, on pourra porter des fringues qui incarneront nos personnages préférés sans que ce soit trop rôdé qu'on est en train de cosplay. Avec ma coupe, je ressemble à Luffy ou Deku. Récemment, j'ai lissé mes cheveux et on dirait Sasuke ou Sakura. Ça me fait rire et ça me donne confiance. Alors si j'avais les habits en plus... <3

Et toi, une idée qui pourrait changer ta vie comme ça ?

mardi 14 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 10

C'était un aveu cruel, mais depuis que Katsuki était parti, Izuku se sentait mieux. 

Il s'était imaginé que le départ de son ami d'enfance serait beaucoup plus compliqué, mais finalement ce ne fut pas le cas. Maintenant que Kacchan n'était plus là, il pouvait se comporter naturellement avec Lee sans songer une seconde à sa réaction s'il les voyait.

Désormais, il passait ses bras autour de lui plus facilement et l'embrassait plus longtemps. Pris dans son quotidien amoureux, Deku sembla oublier toutes les fois où il s'était arrangé pour que Kacchan les croise et réagisse. Vu ainsi, aux côtés de Lee, n'importe qui l'aurait pris pour un ange, à commencer par son amant.

Lee se pencha vers lui en lui tendant la banderole que Izuku devait accrocher au mur et lui déposa un baiser sur le nez. Le propriétaire du nez rougit de l'attention. "Tu semblais être dans tes pensées Izuku-san !" expliqua Lee avec un sourire. Il adorait le voir rougir quand il n'était pas trop occupé à l'être lui-même.

Leurs amis se moquaient gentiment de leurs gênes respectives, mais cela se sentait, pour la plupart, qu'ils enviaient un peu leur couple et leur relation. 

Depuis que Izuku avait accepté de sortir avec Lee, aucune dispute n'avait éclatée. Sauf une. Un soir, Izuku voulait faire une surprise à Lee en lui préparant un repas. Il avait balbutié une excuse pour aller faire les courses tout seul ce jour-là et Lee n'avait pas arrêté d'insister pour l'accompagner. Finalement, Izuku s'était énervé en disant qu'il voulait lui faire une surprise donc qu'il fallait que Lee arrête d'insister.

Le visage de Lee était devenu cramoisi rien qu'à l'idée d'imaginer son petit ami lui préparer un repas. Il n'avait pas répondu et était parti s'entraîner pour se forcer à penser à autre chose. S'il n'avait pas fait ça, il aurait certainement sauté sur Izuku et en aurait fait son repas... ce qui n'aurait pas plu au concerné au vu de tout le mal qu'il se donnait pour préparer cette surprise.

Voilà. La romance poussée à l'extrême. Un couple adorable et dont le temps ne semblait pas avoir raison. Comment leur entente pouvait-elle croitre sans cesse ? Même Sakura se le demandait. Elle qui pourtant était passée maîtresse dans l'art de lire entre ligne avec Sasuke, elle ne comprenait pas comment ces deux-là arrivaient à s'entendre aussi bien.

"Tu crois pas qu'on fait une erreur ? demanda-t-elle un jour à Naruto alors que Lee et Izuku étaient occupés à cuisiner ensemble dans la pièce principale

- À propos de quoi ? questionna Naruto complètement absorbé par son jeu vidéo 

- Bah de ce qu'on s'est dit

- Mmh... murmura Naruto, trop concentré sur son jeu pour écouter son amie

- Écoute-moi quand je te parle !! s'énerva Sakura en lui éteignant la télé

- Hé mon jeu !! 

- Comme ça tu écouteras !! 

- Ça va aller tous les deux ? fit irruption Izuku avec un sourire, Le dîner est bientôt prêt, annonça-t-il avant de faire demi tour vers Lee"

Naruto observa le garçon aux cheveux verts enlacer son amant par derrière et caler sa tête contre son dos pendant quelques secondes avant de retourner s'affairer à ses côtés. Il comprit alors ce que voulait dire la jeune fille.

"Il n'était pas comme ça quand Kacchan était là, lâcha le blond en passant ses bras derrière sa tête

- C'est bien pour ça que je me demande si je fais bien de lui donner la nouvelle adresse de Katsuki...

- Il te l'a demandée ?

- Pas vraiment, mais il avait l'air soulagé quand je lui ai dit que je l'aiderai

- Si tu ne la lui donnes pas, ça m'arrangerait, décréta le jeune homme

- Naruto !! 

- Bah quoi ?

- On a déjà eu cette discussion il me semble. se plaignit Sakura en faisant la moue, Toi-même tu m'as fait promettre de toujours encourager nos amis à ne pas se mentir à eux-mêmes. Tu voudrais revenir sur cette promesse ?

- J'ai pas dit ça.

- Alors quoi ?"

Naruto et Sakura regardèrent un instant Lee et Izuku. Le plus petit manqua de se brûler en voulant laver une poêle encore brûlante et le plus grand le sauva in extremis. Pour le remercier, le premier lui fit un bisou sur la joue, qui manqua de faire renverser le contenu d'un bol entier par surprise.

"Le seul menteur que je vois ici, c'est pas Kacchan, commença Naruto, c'est Deku

- Deku ?

- Ouais. Et puis tu sais, soupira-t-il, c'est injuste que Kacchan le regarde comme ça

- Que veux-tu dire ?

- Moi aussi, j'aimerai bien..." 

Il interrompit lui-même son discours et son visage se fendit d'un grand sourire devant Sakura. 

"Tu trouves pas ça injuste Sakura-chan ? Kacchan l'aime tellement qu'il se prive de cérémonie de fin d'études pour ne pas avoir à choisir entre voir Lee avec Izuku et être un mauvais ami.

- Et pourquoi ce serait injuste ? demanda Sakura qui ne comprenait pas où son ami voulait en venir"

Naruto perdit son sourire et pointa du doigt Izuku qui embrassait Lee passionnément.

"Quand quelqu'un t'aime à ce point et que tu l'aimes en retour, tu cours dans ses bras, pas dans ceux d'un autre."

lundi 13 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 9


Le lendemain ce fut compliqué de faire face à Lee et Izuku. Les trois garçons sortirent de leurs chambres en même temps : Katsuki de la sienne, Lee et Izuku de celle de Lee. 

Un silence de gêne était palpable, mais Katsuki le brisa l'air de rien. "Salut" maugréa-t-il à l'encontre des deux amants.

Lee lui répondit avec un sourire éclatant de celui qui a passé une excellente nuit. Izuku, quant à lui ne répondit rien. Son copain le pris par la main et ils se retrouvèrent tous les trois dans l'ascenseur.

Une pensée traversa l'esprit de Kacchan. Ce fameux jour où Deku avait bloqué la porte de peur qu'elle ne se referme sur lui, entre eux et qu'ils ne puissent plus jamais l'ouvrir. Ce mur de glace qu'ils craignaient de bâtir était désormais en train de s'installer entre eux.

Deku savait, il devait savoir ce que Kacchan ressentait. Cette colère froide, cette frustration et ce désir insatisfait de ne pouvoir serrer son meilleur ami contre lui. Il se maudissait. Au fond de lui, il se maudissait.

Il entendait sa voix presque tous les soirs. Il ne pouvait s'empêcher de l'imaginer, de le désirer. On aurait presque dit que tout était fait exprès pour l'aguicher, le rendre fou. Quand Deku se faisait prendre et qu'il gémissait, on aurait dit que c'était pour lui qu'il criait.

Katsuki fut arraché de ses pensées par Lee qui saisit la main de Deku et cet imbécile au cheveux verts qui sembla se réfugier dans son regard. Lui faisait-il peur à ce point ? Le détestait-il à ce point que le premier venu était une délivrance ?

Le blond savait qu'il exagérait en traitant Lee de "premier venu". Lee avait tout du bon garçon, celui qu'on a envie de présenter à ses parents. Il soutenait Deku, l'aimait et prenait soin de lui. Katsuki devait se réjouir pour lui. C'était son rôle d'ami après tout. Ne pas piquer de crise, ne pas l'empêcher d'être heureux, même si ce n'est pas avec lui.

Katsuki s'était arrêté au milieu du couloir et il regardait la scène se dérouler devant ses yeux. Lee et Deku qui riaient avec Naruto et Denki. Sakura et Ochako qui venaient se resservir un lait chaud. Le reste du groupe qui papotait ou terminait de se préparer.

Ce n'était pas différent de d'habitude. Cette scène, il la connaissait. Il l'avait vécue tous les matins depuis trois ans maintenant.

Enfin, à quelque chose prêt.

D'habitude, Deku lui préparait son café, le regardait avec un sourire qui en apparence l'agaçait, mais au fond le rassurait. Il prenait de ses nouvelles et s'asseyait à côté de lui. Cette routine n'existait plus désormais. Discrètement, Lee avait pris sa place.

Et quelle place ! Une place qu'il occupait clandestinement. Une place qu'il n'a jamais su saisir entièrement, car il lui était impossible de reconnaître ses sentiments.

Katsuki serra les dents. Il n'avait pas faim, pas soif. Soudainement, il voulait que le monde s'efface, se supprime. Il ne voulait pas faire semblant d'être heureux pour Deku. Il le voulait avec lui, pour lui. 

Il se vit marcher jusqu'à sa hauteur, le tirer des bras de Lee et l'embrasser, l'enlacer et décrétant, là ici et maintenant que Deku lui appartenait. Il l'imaginait rougir et se blottir contre lui. Il savait qu'il s'excuserait à sa place mais accepterait toute la démarche. Il n'attendait que ça, pas vrai ? 

Un visage se plaqua contre celui de Katsuki, l'arrachant de son rêve éveillé. De loin, c'était presque comme si les deux s'étaient embrassés.

"Tu es bien songeur de bon matin, taquina Naruto, son souffle sur sa joue"

Katsuki tourna la tête sans plus de réaction et fit demi-tour vers chambre dans un râle bref.

Le regard rieur de Naruto croisa celui de Izuku. Si ce dernier en avait eu l'aptitude, il l'aurait tué.

dimanche 12 mars 2023

Terrifiée

Je ne me savais pas si lâche, mais j'ai du mal à poursuivre mon histoire. Ce n'est pas faute d'inspiration ou de motivation. C'est par peur. En fait, plus j'avance, plus je menace de réussir, plus j'ai peur. Je suis terrorisée.

Cela fait plusieurs fois que je le remarque et ce soir ne fait pas exception. J'aurai dû poursuivre l'écriture de Comme chien et chat, mais à la place, je déblatère. Les chapitres que j'écris - ou plutôt les fragments pourraient être plus longs, plus complets. Mais j'ai peur de les écrire. J'ai peur d'aligner ces textes pour qu'ils n'en forment qu'un seul.

J'ai peur de réussir à écrire cette histoire.

C'est tellement paradoxal ! Normalement, je suis paralysée par l'idée d'échouer, mais je me rends compte que c'est celle de réussir qui me tétanise vraiment.

Mon père m'a offert une tasse il y a deux ans de cela. Elle porte la citation de Michelangelo qui dit "Le plus grand danger pour la plupart d'entre nous ce n'est pas que l'objectif soit trop élevé et que nous le manquions, c'est qu'il soit trop bas et que nous l'atteignons.". Je suis en plein dedans. Jusqu'au cou.

J'ai passé les cinq dernières heures à planifier et à réfléchir à ce que je devais faire pour commercialiser mes histoires et sur quelles plateformes les publier. Ce n'était pas du temps perdu, mais ça m'a pris beaucoup de temps.

Je me demande parfois s'il ne serait pas plus utile de juste écrire jusqu'à finir ce que j'ai commencé, puis de me soucier du reste ensuite. J'aime trop planifier, prévoir et procrastiner. Ça m'évite de me mouiller. C'est ma zone de confort.

Hier, j'affirmai être prête à me hisser hors de cette zone, mais finalement je fais comme tout le monde : j'y reste et m'y complais.

C'est faux. 

Je mens.

Tout ce que j'ai fait jusqu'à présent me terrorise suffisamment et pourtant j'avance. J'avance dans ce sens un peu chaque jour. Ce n'est pas aussi bien que ce que j'aimerai, mais je le fais.

Je ne l'ai pas fait ces dix dernières années et pourtant là je le fais. C'est suffisant.

La boule que j'ai au ventre prouve que ce n'était pas de la procrastination. Ce que j'ai visualisé durant ces cinq dernières heures était suffisamment concret pour me terrifier. Je sais qu'il me reste du chemin avant d'atteindre le niveau que j'ai entrevu ce soir. Et pourtant, je vois la montagne. Elle est devant moi je veux dire, à mes pieds. Elle ne se trouve plus à des kilomètres. Elle est juste à côté.

La dernière fois que j'ai escaladé quelque chose, on a commenté "elle marche" alors que tout le monde escaladais. J'étais plus à l'aise que les autres sur ces chemins escarpés. Pourtant, on m'a quand même tendu la main pour m'aider à la fin du parcours.

C'est bon signe non ?

Je suis parée au combat, je le sais. Il faut juste que j'ose affronter mes peurs. Ce ne sont pas les autres qui me retiennent, c'est moi-même.

Je ne suis pas mon propre ennemi pour autant. C'est normal d'avoir peur. Il y a une part de moi qui désire ma survie, qui veut me protéger. C'est une partie un peu anxieuse et elle m'a tirée de nombreux pétrins. Alors, je ne vais pas la haïr. Je vais la calmer. La mener pas à pas sur le chemin de sa destinée.

"Vraiment, tu vois : il n'y avait rien à craindre." lui dirai-je, un sourire aux lèvres, en lui désignant la vue magnifique du haut de la montagne

samedi 11 mars 2023

Storm

Depuis que je suis petite, je fais le même rêve tous les jours : celui d'avoir un ami. Écris comme ça, c'est très bateau. Et, je veux dire, qui n'a pas eu d'amis ? J'en ai eu, même beaucoup. Mais depuis que je suis petite, j'ai rêvé de quelqu'un qui me connait et me comprend, m'aime et me pardonne, m'accepte et se tient à mes côtés.

C'est peut-être un rêve égoïste, mais c'est aussi la personne que j'ai tenté d'être. Je ne crois pas y être parvenue. Cependant, j'ai fait de mon mieux.

Avec le temps, j'ai accepté ma solitude. L'amitié que je recherchais, je l'ai trouvée dans les anime, dans la musique et dans les livres. Les histoires racontées traversaient le temps et l'espace pour se connecter à mon coeur. Elles m'ont fait me sentir moins seule.

Puis, un jour, je me suis détournée de tout cela. J'ai voulu aller chercher et vivre ma propre histoire dans ce monde "obscure et décadent". Je n'ai pas trouvé les personnes que je cherchais. J'ai détruit plus que je n'ai construit. En fait, moi qui rêvait d'être le héros, je crois que je suis devenue le méchant.

Parfois je me sens encore plus ostracisée qu'auparavant. Mais contrairement au passé, cette fois c'est moi qui l'ai voulu. Alors, je ne me plains pas.

Il y a une scène de Boku no Hero Academia que je voulais voir. L'épisode est sorti aujourd'hui, mais je ne savais pas que c'était cet épisode précisément. En fait, j'ai regardé l'intégralité de la saison 6 et, le dernier épisode disponible, l'épisode 23, s'est avéré être celui que je voulais voir -- à tout prix.

J'ai acheté des peluches de Katsuki et Izuku il y a quelques temps, un peu avant Noël je crois. Je n'achète pas de goodies d'anime en règle générale, mais j'ai fait une exception pour ces deux adorables monstres. Leur relation m'inspire et m'anime. Leur rivalité et leur amitié me plait. Elle représente mon rêve, peut-être.

Mon personnage préféré de cette série, c'est All Might. Depuis le début, je lui voue une véritable admiration. J'ai adoré son duo avec Izuku sur les premières saisons de l'anime. Et jusqu'à présent, je le trouve incroyable. 

Il y a tout un tas de personnages que j'aime dans ce manga, mais All Might, Izuku et Katsuki ont une place spéciale dans mon coeur. Quand j'analyse la situation, je ne peux m'empêcher de penser que c'est parce que, quelque part, moi aussi je suis une gamine comme eux qui admire un héros. Une gamine qui ne fait pas toujours le bien, mais qui fait de son mieux. Une gamine qui déteste perdre et voir les autres souffrir. Une gamine qui rêve, peut-être, de changer le monde.

Ou au moins de le laisser un peu meilleur qu'à son arrivée.

Partager sa passion, ses rêves et ses objectifs avec quelqu'un, c'est magnifique. Je me sens isolée dans ce monde individualiste et pessimiste. J'ai un peu de mal avec le monde réel.

C'est pour ça que depuis longtemps, depuis que j'ai choisis de vivre, j'ai décidé que si je ne trouvais pas ma place en ce monde, je la créerai. Je n'ai plus peur du rejet ou du jugement, du moins plus autant qu'avant. Je n'ai plus peur de ne pas plaire ou de ne pas être aimée. J'ai besoin d'être surtout, de vivre, de respirer, de créer.

Je veux bousculer les choses, à commencer par ma vie. Je veux tirer une fusée rouge dans le ciel, que les inconnus et les isolés, les aliens de ce monde s'y reconnaissent et m'emboîtent le pas. Je ne veux plus être seule, mais je ne veux pas non plus être mal entourée. Je veux vivre et grandir aux côtés de gens qui vivent passionnément.

Ces derniers temps, je fais souvent ce rêve : j'imagine retourner voir ceux qui m'ont connue faible une fois que j'aurai réussi. J'imagine leurs têtes. Je veux savoir ce qu'ils diraient. Est-ce qu'ils feraient comme si de rien n'était ? Est-ce qu'ils joueraient aux hypocrites ? Seraient-ils indifférents ? Tout ça, je m'en fiche au fond. Ce qui m'importe vraiment c'est : en voyant mon évolution, qui sera inspiré d'enfin être lui-même ? De quelles couleurs brilleront-ils ? Quelles convictions porteront-ils ? Avec quelle hargne vivront-ils ?

Cette vision m'éblouie. Changer le monde en poussant les autres à se changer eux-mêmes est mon rêve le plus cher. Quel genre de réalité incroyable ce serait d'être témoin chaque jour de l'infini beauté de l'âme, de sa pure expression ? 

Si pour y parvenir, il faut choquer un peu, se pousser soi et autrui hors de nos zones de confort, être ostracisés, rejetés et seuls, alors je le ferai. Je le ferai à 300% car je sais pour quoi je me bats. Je sais quel genre de vie je veux mener et quel genre d'impact je veux avoir. 

Je veux être libre. Aussi libre que forte. Impressionnante et apaisante comme la tempête. Que tu n'aies pas honte de pleurer à mes côtés, car je verserai les mêmes larmes pour t'accompagner. Je veux te choquer, te secouer. Je veux te prendre par les épaules et te hurler de croire en toi, qu'on sera ensemble jusqu'au bout. Je veux que tu comprennes et cernes toute ta beauté.

J'ai finalement choisi un nom. Storm.

vendredi 10 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 8


Depuis que Lee s'était confessé, Izuku n'arrêtait pas de penser à lui. Lorsqu'il le voyait, ses pensées pour Kacchan s'évanouissait. En réalité, il ne s'était jamais senti aussi libre ou léger. Pour la première fois, son ami aux cheveux blonds ne se mettait pas en travers de son chemin.

Il savait que Lee s'était confessé. Il savait aussi qu'il n'avait pas répondu. Mais il n'avait rien fait, rien cherché à faire. Il s'était un peu emporté l'autre soir et l'avait embrassé sur la joue, mais ce n'était rien en comparaison à toutes les fois où il l'avait humilié et empêché de passer à autre chose.

Et puis, Izuku s'était vengé. Il lui avait mis une claque et cela avait été amplement suffisant pour faire fuir son ami. Ça l'avait soulagé aussi : il ne pouvait pas le nier.

"Izuku ! l'interpella une voix familière à l'autre bout de la salle d'entraînement"

C'était Eijiro. Son ami aux cheveux rouges accourait vers lui qui était en plein entraînement. À cette heure, c'était bizarre de le voir. Peut-être avait-il besoin de quelque chose. Aussi, Izuku s'interrompit.

"Salut Kirishima, je peux t'être utile ?

- Oui ! S'il te plait ! lança le roux essoufflé en arrivant à la hauteur du garçon aux cheveux verts, Je voulais te paler"

Izuku interrompit définitivement son exercice et redirigea toute son attention vers le nouvel arrivant.

"Tu as parlé à Bakugou récemment ?"

Pas plus tard qu'hier il l'avait giflé, donc oui.

"Pourquoi tu veux savoir ça ? Je l'ai vu comme tout le monde. se dédouana Izuku

- Je sais pas, il est pas comme d'habitude... Je me suis dis que tu savais peut-être quelque chose.

- J'ai accepté la demande de Lee, si c'est ce qui te préoccupe."

C'était un mensonge. Il n'avait rien accepté du tout. Pas pour l'instant. Il cherchait seulement à savoir si c'était bien le problème de Kacchan, mais à part un léger étonnement, Kirishima ne s'étendit pas sur le sujet.

"Ah d'accord, félicitations Izuku, je sais pas si ça a à voir avec Bakugou, mais je vais lui demander. Merci pour la piste

- C'est pas la peine de remuer le couteau dans la plaie, le coupa Izuku

- Je vois, effectivement tu as raison, céda Kirishima, mais je pense pas que ce soit lié à ça. Je l'ai entendu crier sur Naruto dans le couloir tout à l'heure, donc je pense que c'est plutôt lié à notre ami renard

- Naruto... songea Izuku

- Enfin bon, je vais aller me renseigner directement auprès de lui. Merci pour l'info en tout cas ! À plus Izuku !"

Et sur ces belles salutations il disparut aussi vite qu'il était venu.

Izuku sentit la rage lui monter. Il n'avait qu'un seul nom en tête : Naruto. Que faisait ce stupide renard avec Katsuki ? Que cherchait-il ? Son plan était parfait non ? Faire miroiter Katsuki, lui donner un avant-goût de ce que cela ferait de vivre sans lui, pour qu'il se décide enfin à se confesser. C'est pas compliqué quand même !? 

Imaginer Naruto avec son Kacchan le rendait fou, mais il ne pouvait rien faire dans la présente situation. Il maudissait intérieurement Kirishima d'être venu complexifier sa situation. Après tout, qu'y pouvait-il ? 

Que pouvait-il faire sinon attendre ?

Et puis, il y avait Lee. Sa main dans ses cheveux, les douces caresses sur le visage, les sourires timides... et ils n'étaient même pas encore ensemble. Il se voyait déjà avec lui. Avec lui ou avec Katsuki. Ce n'était pas criminel d'avoir le choix non ?

Izuku s'assit et pris sa tête dans ses mains, comme si elle était soudainement devenue trop lourde pour son cou.

Il avait attendu après Katsuki pendant si longtemps... Cette relation était-elle définitivement perdue ? Et puis depuis que Lee s'était confessé, il avait pris conscience que des sentiments plus purs pouvaient exister. En fait, il pouvait être aimé sans être maltraité. Cela valait bien plus que son désir insatiable pour son meilleur ami non ?

Au fond de lui, Izuku ne savait pas s'il aimait Katsuki ou son addiction à leur relation. Au fond de lui, Izuku espérait peut-être que Lee saurait l'en sortir.

"Prends-moi, emmène-moi loin Lee. Loin de ces sentiments pour Katsuki, murmura doucement le garçon aux cheveux verts pour lui-même, j'ai peur de pas supporter de le voir s'éloigner. Il vaut mieux que je sois celui qui parte."

Sans Lee, il savait qu'il n'en aurait pas la force. 

"C'est peut-être cruel, poursuivit Izuku, mais c'est ce qu'il y a de mieux à faire."

Demain, d'une manière ou d'une autre, il accepterait la confession de Rock Lee.

jeudi 9 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 7

Depuis combien de temps n'avait-il pas été seul ?

La question lui taraudait l'esprit et l'angoissa. Qu'est-ce que ça signifiait "être seul" quand il ne l'avait plus été depuis si longtemps ?

Il avait oublié ce que c'était que de n'avoir personne lui souriant lorsqu'il rentrait chez lui. Sa mère l'appelait de temps en temps, mais leurs échanges de cris ne comblait pas le vide qu'avait laissé Izuku dans sa vie.

Les quelques fois où il l'avait surpris avec Lee l'avait rendu fou et la rage lui venait rien que d'y songer. Pourquoi ? Pourquoi s'était-il laissé couler dans cette situation ?

Quand il l'avait confronté, pourquoi lui avoir dit qu'il laissait Lee gagner ? Pourquoi n'avait-il pas menacé Deku comme d'habitude ? Ou alors, pourquoi ne pas lui avoir dit tout simplement qu'il l'aimait ?

C'était le genre de compétition sur laquelle Katsuki n'avait aucun pouvoir, aucun impact. Si Deku l'avait voulu, il aurait pu briser son coeur en mille morceaux. Là, au moins, il ne savait pas ce qu'il éprouvait. Il n'avait donc aucun pouvoir, aucun impact.

Katsuki rit jaune. "Tu parles ! s'écria-t-il pour lui-même dans la pièce vide, T'es toujours dans ma tête putain de Deku !!"

Il se leva subitement de son lit et enfila ses chaussures pour aller courir.

L'air frais de la ville à quatre heures du matin l'apaisa et il se réchauffa doucement au rythme de ses foulées.

Ses pas le menèrent à son ancien dortoir, pourtant relativement éloigné.

Que ferait-il si Deku et Lee se trouvaient dehors à cette heure ?

Mais ce ne fut pas le cas. Le lieu était calme. Personne à l'horizon.

Katsuki s'arrêta, soudainement vidé de ses forces. Ses yeux commencèrent à lui piquer et d'étranges larmes lui parvinrent. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Il avait pris ses distances pourtant. Il s'était éloigné de Deku, de Lee, de cet endroit. Pourquoi y revenait-il pour y pleurer ?

C'était comme un deuil, une confession dans un cimetière. Si la tête de Katsuki était passée à autre chose, mais pas son coeur. S'il y en avait un qui le retenait, c'était bien lui. Ce coeur stupide qu'il avait tenté de préserver tout ce temps en refoulant ses sentiments et son attirance pour son ami d'enfance.

Qu'avait-il gagné à faire l'autruche tout ce temps ?

Rien. Rien qu'une course vide vers le passé.

Katsuki se rendit sous la fenêtre de Izuku. Elle était entrouverte. D'une impulsion souple, il s'y hissa et s'accouda à la fenêtre du premier étage. Il regarda le garçon aux cheveux verts dormir. Il s'imagina passer sa main dans ses cheveux et l'embrasser.

Le fantasme n'était plus sexuel. Il était plus profond. Longtemps, il avait refoulé ses envies et pulsions sadiques. Longtemps, il s'était interdit d'aimer. Mais maintenant qu'il comprenait que ses sentiments s'étendaient au-delà de l'attirance pure, les choses prenaient sens.

L'aurait-il su ou admis avant, peut-être aurait-il fait preuve de plus de courage et d'humilité.

Mais il en avait fallu des nuits blanches à se branler ou à angoisser au sujet d'Izuku pour finalement réaliser ce qu'il n'avait jamais admis : il l'aimait.

"Je t'aime Izuku" murmura-t-il avant de redescendre

Il aurait juré entendre "moi aussi Kacchan" dans le vent alors qu'il repris sa course vers son appartement. Sa chambre vide et glacée semblait s'être réchauffée après cette demi-heure.

mercredi 8 mars 2023

Le Palmier

La façon dont tu te parles affecte l'entièreté de ta vie. Il n'y a pas une façon de faire qui soit mieux qu'une autre, à l'exception près de parler positivement de soi et de se croire et savoir capable de tout accomplir.

Tu ne peux pas créer quelque chose que tu n'as pas en toi et tes désirs ne sont pas placés là par hasard. Ils sont ce à quoi tu aspires, au plus profond de ton être.

Ta vie non plus n'est pas un hasard. Elle n'est que le résultat de tes pensées passées, le résidu d'une histoire que tu as toi-même imaginée.

Les personnages qui s'y trouvent, les lieux, les activités et les modèles sont ceux que tu as construits selon ton propre système. Rien ne dépasse, rien n'est erroné. Si tu veux une autre réalité : rêve-la.

Rêve jusqu'à ce que ton rêve devienne réalité.

L'obsession dans tes pensées finira par se matérialiser dans ta réalité. Car tes pensées sont le flux créateur de ta réalité. Plus tu penses à quelque chose, plus tu l'attires à toi. 

Dans ce monde, lorsque tu décides te rendre quelque part, tu mets ton corps physique en marche pour atteindre ce lieu. C'est très mécanique, très physique. Sache que les désirs fonctionnent de la même façon. Ils sont autant de directions que ton âme désire prendre, vivre et expérimenter. Et donc, par nature, tu vas suivre ces instincts et te construire ce chemin.

L'enfer est pavé de bonnes intentions. Si tu ne choisis pas d'être vrai et aimant envers toi-même, tu risques de faire de ta vie un véritable enfer. La gentillesse qui flatte ton ego n'est pas celle qui te rend heureux. Pas plus que celle de réduire la douleur en gardant un pansement infecté. On ne crée pas de paradis en prétendant faire le bien.

On construit un paradis en arrachant les mauvaises herbes de la haine.

Quand tu le feras, les gens autour de toi te regarderont mal. Ils se sentiront attaqués par ta lumière et ta droiture. Mais aussi et surtout par le fait que tu lis en eux, que tu les reflètent à eux-mêmes. Ils percevront en toi ce qu'ils sont, pas ce que tu es.

C'est pratiquement toujours le cas, mais cette fois tu en auras conscience.

C'est un autre type d'enfer que de traverser celui-ci. Mais c'est ainsi que tu atteindras la paix : en te détachant de tout ce qui te constitue, en comprenant que tu es, comme les autres, à la fois le créateur et la créature.

Et comme l'a dit un grand homme une nuit de presque pleine lune : "Quand tu aimes le palmier, c'est comme si tu aimais un petit bout de toi".

mardi 7 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 6


"Tu veux pas y aller plus doucement ? questionna Nate à moitié tourné contre son lit et à peine déshabillé

- Comment ça doucement ? Tu voulais baiser non ?"

L'homme aux cheveux bleus souffla et se dégagea de la prise de Kacchan.

"Tu l'as jamais fait c'est ça ?"

Le blond rougit furieusement. 

"Si ! Bien sûr que je l'ai déjà fait ! Tu te prends pour qui fouine de mes deux !?
- C'est pas grave tu sais, répondit Nate en haussant les épaules, moi je l'ai fait qu'avec des filles. Et c'est pour ça que je sais qu'y aller doucement c'est plus agréable.
- On y va doucement quand on tient à la personne, pas quand on veut tirer son coup. lâcha Kacchan
- Aïe, sourit Nate, je savais que c'est ce que tu pensais mais je n'imaginais pas que ça ferait si mal de te l'entendre dire."

Un silence s'était maintenant installé entre eux. Kacchan fixa son amant un certain temps avant de lancer : "Je peux essayer si tu veux".

Nate se leva du lit et le regarda avec un sourire malsain.

"Pas la peine, fais ce que tu veux de moi. Ce soir, je suis ta chienne."

Les pupilles rouges se dilatèrent et son pénis se gorgea de sang. Katsuki s'avança contre Nate, lui tourna le torse pour lui plaquer d'une main la tête contre le drap et de l'autre finir d'abaisser son caleçon.

Sous la surprise, Nate se tortilla alors Katsuki serra sa poigne sur ses cheveux et le tira légèrement vers lui. Sa bouche se trouvait à quelques centimètres de son oreille. Il lui sourit : "Calme-toi, après ce que tu viens de dire, je n'accepterai rien d'autre qu'une soumission totale, petite chienne." et le pénis de l'interpellé se dressa également ce qui élargit le sourire de Katsuki.

"Finalement, t'aimes vraiment ça."

Il lui claqua les fesses.

"Cochonne."

Remis un coup.

"Pétasse."

Nate couina, son membre se durcissant sous l'excitation et son derrière se replaçant immédiatement après chaque fessée, semblant en quémander plus encore.

"T'en reveux hein ?"

Il serra sa poigne sur ses cheveux.

"Mais j'ai rien entendu. T'as dit quelque chose ?"

Nate gémit pour toute réponse. Alors Katsuki lui mit deux doigts dans la bouche.

"Lèche."

Nate s'exécuta et Katsuki lui enfonça les doigts dans la gorge avant de lui serrer les joues de ses autres doigts. Il avança son bassin contre celui de son amant, tourna sa tête vers lui et le força à le regarder dans les yeux.

"Suce." 

Son regard rivé dans le sien, Nate suça les doigts de Katsuki. Des larmes lui montaient aux yeux et ils ne savaient si elles étaient dû au passage des phalanges dans sa gorge ou au plaisir presque interdit que lui accordait le blond.

"Quand tu voudras quelque chose, commença à lui expliquer Katsuki, tu m'appelleras Maître. Ça sert à rien de tortiller ton cul devant moi. Je te donnerai rien si tu ne remplis pas cette condition."

Sur ces mots, Katsuki lâcha Nate qui tomba sur le lit, un filet de bave coulant de sa bouche, le rouge aux joues et sur la fesse, complètement déboussolé par le plaisir et le désir logé au creux de ses jambes.

"C'est malin, j'ai les doigts dégueulasses maintenant." se lamenta le blond en regardant les deux doigts plein de salive

Les pupilles de Nate se dilatèrent.

"Mets-les-moi, lui demanda-t-il rouge d'envie"

Aussi soumis qu'il avait décidé d'être, Nate était, comme Katsuki, de nature plutôt arrogante et autoritaire. C'est ce qui fit tressaillir le blond. Soumettre un faible n'avait aucune valeur, mais soumettre un fort l'excitait franchement.

"J'ai pas bien compris. Tu veux quoi ? demanda-t-il à l'intention de l'homme à moitié dénudé devant lui"

Nate se rappela de sa situation et ressentit une gêne immédiate. Le coup de la chienne, il l'avait sorti pour pousser Katsuki à suivre ses pulsions plutôt que sa raison. Ça avait tellement bien marché que le con s'était pris au jeu.

Et puis merde.

"Maître... murmura-t-il à demi-mot
- J'ai pas bien entendu ! lança Katsuki en élevant la voix, Tu veux quoi la fouine ?
- Tu sais très bien ce que je veux ! rétorqua ladite fouine soudainement agacée de se trouver dans une telle situation"

Katsuki perdit son sourire. De ses doigts englués de bave encore humide, il saisit son propre pénis et commença à se masturber. Nate le regarda incrédule. Alors Katsuki retira sa main, cracha dedans et se remit à se masturber en regardant le cul à moitié dénudé de l'homme aux cheveux bleus.

"Te fous pas de moi !! T'es en train de te branler sur mon cul, là !? s'écria Nate sans pourtant bouger d'un pouce
- Ma chienne, je la préfère quand elle couine. J'aime pas trop quand elle aboie. se contenta de répondre Katsuki impassible"

Nate se tu. Lentement, il retira ses vêtements sans changer de position. Complètement nu, les genoux à terre et le haut du corps contre le lit, Nate se mit à couiner. Katsuki cessa de se masturber et s'approcha de lui.

"Tu crois que c'est suffisant ?
- N-non, hésita Nate
- J'ai pas entendu
- Non, Maître"

Katsuki sourit et lui écrasa de nouveau sa main sur la tête en une caresse un peu brutale.

"C'est bien, gentil chien."

Il lui attrapa la nuque, la tira en arrière et lui cracha sur le dos.

"Ne t'avise plus jamais de me manquer de respect."

La salive qui coulait maintenant le long de son flanc lui fit l'effet d'une douche froide anormalement agréable. La soumission était totale. Son dos s'arqua, ouvrant ses fesses légèrement.

"Oui, Maître
- Et referme ça, ajouta-t-il en lui claquant la fesse"

Sous les coups terriblement excitants de Katsuki, Nate abandonna définitivement.

"S'il te plaît Maître : prends-moi."

lundi 6 mars 2023

Situation

Elle m'a serrée contre elle au moment de partir et je ne le lui ai pas rendu. J'ai fait semblant d'y être indifférent, mais au fond de moi j'étais heureux.

Elle semblait serrer ma vie entière contre la sienne et en cet instant, je me suis senti essentiel.


samedi 4 mars 2023

Le Soleil


Ce matin-là, elle se leva avant l'aurore pour assister au lever du soleil. Elle vit le jour chasser la nuit et les étoiles s'éteindre doucement dans le ciel. Petit-à-petit, le soleil parut, présentant en premier lieu ses couleurs chatoyantes puis son cercle lumineux.

Elle le salua et se mit à dessiner.

Prise dans son activité, elle ne remarqua pas que c'était le soleil qui la regardait.

vendredi 3 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 5


"Qu'est-ce que tu penses de Lee ?"

Kacchan avait approché Izuku ce matin tôt alors qu'il rentrait de son entraînement. Personne n'était encore levé et le garçon aux cheveux verts aurait certainement préféré que le blond se trouve ailleurs. Il resta évasif.

"Il est sympa, dit-il en buvant une gorgée de jus d'orange, pourquoi ?

- Joue pas au plus con avec moi Deku, gronda Kacchan, il te plait ou pas ?"

Izuku le regarda dans les yeux, cherchant quelque part dans ses prunelles rouges une information susceptible de l'aider à se sortir de cette situation.

"Peut-être, oui, hasarda-t-il, pourquoi ?

- Pour savoir, c'est tout."

La conversation semblait prendre fin ici. Habituellement, Kacchan lui piquait une crise et le menaçait de le détruire s'il n'arrêtait pas son manège. Mais aujourd'hui, ce ne fut pas le cas. Kacchan ne s'énerva pas.

"T'es allé à son combat ?

- Oui, j'y étais oui

- T'en as pensé quoi ?

- Il a été fantastique, rougit Izuku, à un moment il était en difficulté et il a rusé d'une façon tout à fait étonnante : il a feinté pour piéger Neji et lui asséner le coup de grâce. J'étais très impressionné. Pour moi, cela prouve vraiment qu'avec de la volonté on peut obtenir ce qu'on veut.

- Neji l'a laissé gagner, tu le sais ?

- Mais non, je l'ai vu de mes yeux, son coup l'a achevé

- Oui, c'était fait exprès, souffla Katsuki, Lee se mettait tellement la pression qu'il a mit un truc très perso en jeu et pour lui permettre de pas perdre ça, Neji l'a laissé gagner son match."

Cette déclaration laissa Izuku perplexe. Aussi, il ne répondit pas. Katsuki enchaîna.

"C'était perdu d'avance pour Lee. Neji est beaucoup trop fort. Il avait trop d'avantages. Mais il l'a laissé gagner."

Katsuki marqua une pause.

"C'est pareil avec moi. termina-t-il en plongeant son regard dans le sien et en rapprochant leurs visages, J'ai pas perdu contre Lee : j'ai accepté de le laisser gagner.

- De quoi tu parles Kacchan ?

- De toi Deku.

- Je ne comprends pas, questionna Midoriya, vous n'êtes pourtant pas en compétition lui et toi"

Pour toute réponse, Katsuki se pencha et lui déposa un baiser sur la joue.

"Je sais que tu ne lui as pas répondu. Je veux juste que tu saches que s'il finit par gagner, c'est que je l'aurai laissé faire.

- C'est pas une compétition, gronda Izuku en s'essuyant la joue

- Si c'en est une ! Comme tout dans ce putain de monde Deku ! rétorqua Kacchan en haussant la voix

- C'en n'est pas une et je t'appartiens pas Kacchan ! Ça veut dire quoi ça ? Pourquoi tu m'embrasses ?!"

Kacchan ne répondit rien. Il ne le savait pas lui-même. Après tout, peu lui importait cette histoire non ? Deku était Deku et s'il voulait donner son cul à Lee, grand bien lui fasse.

Oui, mais cela arrivait juste parce qu'il avait refusé la compétition, pas parce qu'il l'aurait perdu.

Je veux dire, il n'aurait pas perdu, pas vrai ?

Si Kacchan se présentait comme prétendant de Izuku face à Lee, il est certain que Izuku le choisirait, non ?

Peu importe combien il se sentait enfermé, c'était lui qu'il aimait, non ?

La claque qu'il reçu sembla lui répondre.

Peut-être que Lee avait ses chances finalement.

Katsuki fit demi-tour et monta dans sa chambre, la joue en feu. Ni lui ni Deku ne s'adressèrent la parole pour le reste de la matinée.

Il se savait colérique et impatient, mais ne se connaissait pas vicieux et lâche.

"C'est parce que tu te comportes toujours comme un connard que tu pourras jamais gagner contre quelqu'un comme Lee. lâcha Naruto en passant dans le couloir

- Ta gueule saleté de renard maugréa Kacchan"

"Je le sais très bien tout ça. ajouta-t-il pour lui-même."

jeudi 2 mars 2023

Réponses hasardeuses

Écris à propos d'une expérience étrange que tu as eu, qui ne peut être expliquée de façon rationnelle.

Dimanche, je visitais le Château de Fontainebleau avec une amie. J'ai vécu deux expériences inexplicables rationnellement. La première fut quand je suis entrée dans la première pièce. En voyant le portrait de Napoléon, j'ai ressenti sa présence, comme s'il habitait toujours les lieux. Il défendait la France et aimait son pays. C'est ce que j'ai ressenti.

Plus loin, lorsque nous traversions les appartements des reines, une alarme s'est soudainement déclenchée après mon passage. Je suis quasiment certaine de n'avoir rien touché et mon amie non plus. Nous venions de rire en nous prenant en photo dans le miroir et j'ai pensé qu'un esprit voulait se joindre à nous. Finalement, il voulait peut-être juste qu'on se calme car l'on perturbait sa tranquillité.

Qu'y a-t-il dans ton frigo ?

Rien, je suis en voyage.

Quand t'es-tu sentie la plus gênée ?

Quand j'ai louché de fatigue en regardant mon ex pendant l'acte et qu'il s'est mis à rire. C'était drôle et je n'ai pas senti que c'était méchant, mais j'étais très gênée. Il m'a aussi comparée à un meme du moment. C'est peut-être ça qui m'a mise mal à l'aise haha.

Écris à propos de quelqu'un qui t'énerve.

Je le regarde, incrédule. On dirait qu'il me pousse à bout exprès. Je ne sais plus comment réagir. Je deviens folle. Je veux dire : chaque sujet est source d'argumentation sans fin. Il n'y a aucun moyen de s'entendre. Il trouve toujours quelque chose à redire, une façon de me contredire. C'est presque comme s'il ne voulait pas qu'on se mette d'accord, que la discorde l'amusait. Il aime le conflit autant que j'aime la paix. Il me met dans des états que je n'arrive plus à supporter. Un jour je choisirai ma paix par rapport à son amour et ce jour, il lèvera les yeux au ciel avant de sortir faire un tour.

Décris comment tu aimerais que ta vie soit dans dix ans.

Je la veux riche, dans tous les sens du terme. Je veux vivre entourée des personnages que j'admire ou que j'ai créé. Je me lève le matin et je vois la mer ou bien je sors et je marche dans les rues de Paris. J'ai mes chats autour de moi, aussi heureux que tout le temps. J'ai trouvé un terrain d'entente avec ma famille. Mes proches ont changé. Mon frère est sauvé. Mon équipe a confiance en moi et je vis tous les jours de ma créativité. J'ai le coeur léger, comme si je flottais. Je suis en paix.

Que gardes-tu dans ton sac à main / portefeuille ?

Une guitare lego jaune, un pendentif de mon chat fait par une amie, un confetti étoile, mon permis bateau et la carte de fidélité de la libraire Junku à Paris.

Écris une lettre à toi-même quand tu avais seize ans.

Je suis très fière que tu ne sois pas morte, car si tu n'avais pas survécu, je n'aurai pas pu t'écrire ces mots aujourd'hui. Le vrai combat, c'est toi qui le vit. Je ne fais que me battre avec ce que tu m'as donné, ce que tu as construis. C'est toi qui me donne la force de me lever tous les matins. Ce sont tes rêves que je réalise au quotidien. Tu les as mis dans mon coeur et tu t'es battu pour qu'ils ne me quittent pas. Alors merci pour tout cela.

Écris à propos de la personne la plus âgée que tu connaisses.

Elle est très belle, mais je la voudrais plus gentille.

Y a-t-il quelque chose que tu regrettes ?

Que les choses ne se déroulent pas telles que je les perçois. Les gens camouflent trop ce qu'ils ressentent vraiment. Je regrette qu'ils ne s'expriment pas plus.

Quel genre d'animal es-tu ?

Un félin ou un singe. Peut-être un oiseau ou un requin. Un renard ou un loup. Un serpent enroulé autour d'une épée.

Écris à propos d'un temps où il était difficile pour toi de pardonner à quelqu'un.

Quand la colère est vive et pas digérée. Une fois que celle-ci s'est estompée, le pardon devient une évidence car c'est pour soi qu'on le fait. Avant cela, la haine m'a rongée. J'avais des envies de tout casser, des crises de larmes, de l'anxiété. Je n'arrivais pas à me concentrer tellement la douleur m'obsédait.

Écris à propos de la nage.

C'est la première chose que je ferai demain matin. Plonger dans l'eau et nager, c'est comme voler dans le ciel ou écrire : c'est l'un des plus beaux sentiments de liberté.

mercredi 1 mars 2023

Comme chien et chat – Fragment 4


"Ce que tu as dit tout à l'heure... commença Lee nerveusement, tu le pensais vraiment ?"

Izuku se retourna. Ils étaient seuls sur la route menant au dortoir. Après cette journée mouvementé où Lee avait de nouveau essayé de l'approcher, où Izuku avait accepté de sortir avec lui et où ils s'étaient finalement embrassés dans la classe, leur relation semblait quelque peu irréelle et l'hésitation du jeune homme aux cheveux verts ne calma pas l'embarras du premier.

"Hum, oui, bien sûr ! tâtonna Izuku, peu sûr de lui"

Lee lui passa devant.

"Tu sais Izuku, si tu n'es pas sûr et que tu désires prendre le temps, cela ne me dérange pas d'y aller plus doucement
- Que veux-tu dire ? demanda Izuku un peu tendu
- Que si tu n'es pas certain de tes sentiments... je peux attendre. déclara-t-il finalement
- Bah... déglutit le jeune homme, c'est pas que je suis pas sûr, c'est que j'ai jamais ressenti ça, avoua-t-il finalement, les sentiments, l'amour, le désir... je sais pas à trop à quoi c'est censé ressembler. Je sais ce que ça fait d'embrasser quelqu'un. Je sais ce que ça fait d'attendre après quelqu'un. Mais je ne sais pas ce que ça fait que d'être aimé. J'ai jamais expérimenté."

Les joues de Lee se rougirent devant cette confession. Il approcha doucement sa main du visage de Izuku et lui caressa la joue tendrement. Ses yeux plongés dans les siens, il posa pratiquement ses lèvres sur les siennes.

Izuku ne bougea pas. Lee attendit qu'il l'embrasse, mais le baiser ne vint pas. Lee soupira.

"Je vois"

Il poursuivit sa route vers le dortoir, les mains dans les poches.

"Attends, Lee-san ! Qu'est-ce que tu fais ? lui couru après Midoriya reprenant ses esprits"

Lee s'arrêta et Izuku fit de même. Le premier se retourna.

"Si j'avais été Katsuki, m'aurais-tu embrassé ?
- Non !"

La réponse était venue si soudainement que les deux jeunes gens parurent aussi surpris l'un que l'autre. Midoriya pris le temps de reprendre ses esprits.

"Non, je veux dire... non, je ne l'aurai pas fait parce que... commença Izuku en cherchant ses mots, Kacchan m'a beaucoup torturé avec cela par le passé."

Lee voulait lui répondre que cela ne répondait pas vraiment à sa question, mais il sentit que son petit ami avait plus de choses à raconter. Alors il se tu et l'écouta.

"J'étais amoureux de lui en maternelle et, comme on a grandit ensemble, je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de me défaire de ces sentiments et..." Il déglutit. "En fait, à chaque fois que j'ai essayé de passer à autre chose, il éloignait tous ceux qui étaient proches de moi." Les larmes lui montèrent aux yeux. "C'était assez malsain en fait, sourit-il entre ses larmes, pitoyable même, mais j'attirais son attention comme ça et puis, cette fois, j'ai l'impression que c'est pas pareil."

Izuku marqua une pause.

"En première année, il s'est excusé de tout ce qu'il m'avait fait et nous sommes devenus amis. C'était nouveau pour moi, le fait qu'il me considère comme son égal. Alors j'étais heureux. Et, l'autre jour, pour le combat, ton merveilleux combat, corrigea-t-il avec un sourire admiratif, j'ai réalisé qu'il ne viendrait pas me chercher ou t'embêter, que tout ce cirque entre nous était bel et bien terminé."

Il essuya ses larmes qui coulaient abondamment et Lee tu volontairement le fait que Kacchan se soit rendu sur place ce jour-là.

"Alors, je me suis senti libre tu vois. Et, pour tout te dire, c'est une sensation nouvelle... Je sais pas trop quoi en faire..."

Izuku sanglota lourdement au milieu du chemin.

"Toi, t'es gentil avec moi et tu m'attires. J'adore, j'adore ta gentillesse et ta force. Je t'admire vraiment Lee-san. J'ai beaucoup de respect pour toi. Je pense que tu es quelqu'un de bien et je suis heureux que Kacchan ne se mette pas en travers de cette relation. Ça veut dire que, pour une fois, cette fois, je peux prendre une décision par moi-même. Et je veux que ce soit celle-ci."

Il s'inclina alors devant le regard stupéfait de Lee.

"S'il te plait Lee-san, accepte une nouvelle fois d'être mon petit ami. Tu me plais et j'aimerai que nous construisions quelque chose tous les deux."

Izuku n'eut même pas le temps de se relever que Lee avait couru vers lui et, les larmes aux yeux l'avait enlacé.

"Evidemment, Izuku-san ! lui répondit-il ému à son tour"

Le doute levé, leurs bouches semblèrent trouver leur chemin l'une vers l'autre et, lentement, avec toute la douceur du monde, ils s'embrassèrent sous le clair de lune.

Évolution Littéraire 2

J'ai revu mes objectifs rédactionnels à la baisse. Désormais, je comptabilise toute forme d'écriture autre que relatif à mon activit...